An 2222. Le monde d’autrefois n’est plus. Ravagé par le Fléau Noir qui s’est abattu sur l’humanité, le séparant en trois couleurs Blanc, Rouge et Noir.
Dans un Paris en ruines, Bérénice est une Cerebrum de 22 ans, protégée par les murs de la Citadelle Blanche où elle consacre ses journée à étudier les livres anciens, en quête de solutions pour la survie de l’humanité.
Lorsque son père, le Chambellan, est assassiné, victime d’une guerre de pouvoir, elle doit s’aventurer dans l’Area Rouge.
Découvrant un monde totalement inconnu, arrivera-t-elle à y survivre ?
Pourra-t-elle trouver sa place parmi les Corpus qui n’y règnent que par la violence et la loi du plus fort ?
Incarnation vivante du pouvoir oppresseur, parviendra-t-elle à rallier Sam X, un dangereux renégat au surnom de Fossoyeur ?
D’autant qu’en parallèle, les Zautres, infectés par le Fléau Noir, sont à l’affût en permanence…
Plongez dans cette dystopie post-apocalytique où le mal véritable ne se cache pas là où on pourrait l’attendre !
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Bérénice – Cerebra Prima
An 2222 – Citadelle Blanche.
Concentrée sur le livre que je remplis avec application afin de retranscrire avec soin le fruit de mes recherches sur le Fléau Noir, je n’entends pas la porte s’ouvrir dans mon dos et sursaute en faisant une rature sur ma page.
— Pardonnez-moi, mademoiselle Bérénice, gémit Aléna, blême de peur à la vision de la catastrophe. Je ne voulais pas vous surprendre mais vous ne répondiez pas lorsque j’ai toqué.
— Ne t’en fais pas, réponds-je calmement même si je grimace intérieurement. Qu’y a-t-il de si important que tu viennes me déranger dans mon travail ?
La Corpus, bien qu’ayant intégré la Citadelle Blanche depuis plusieurs mois maintenant, semble toujours habitée par la peur. Ses cheveux ont poussé de quelques centimètres et un léger duvet roux entoure son visage qui a repris quelques couleurs à défaut de rondeurs. Il lui faudra encore du temps pour retrouver un équilibre physique, et encore plus pour le côté psychologique, si elle y parvient. Car, comme tous les Corpus de l’Area Rouge, elle a été traumatisée par sa vie dans cette faune humaine d’une part, et la lutte contre les Zautres d’autre part. À seize ans, elle a désormais des chances de survie bien plus importantes, protégée par notre enceinte, même si elle ne semble pas y croire vraiment.
L’intégration de ces Corpus dans nos rangs demande de la patience que je n’ai pas en stock lorsque je suis plongée dans mes recherches. Pourtant, je dois reconnaître qu’elle a compris relativement rapidement ses tâches, et qu’elle me sert plutôt bien au quotidien. Pas comme la précédente que j’ai dû renvoyer car elle n’était capable de rien et ne prenait aucun soin de mes affaires. Trouver de bons serfs[1] est un exercice difficile, surtout compte tenu de mon rang et de mes attributions au sein de la Citadelle Blanche.
— Je t’ai posé une question à laquelle j’aimerais bien une réponse, relancé-je d’un ton plus sec que ce que je voulais face à son silence apeuré.
— Le Chambellan vous fait mander de toute urgence, balbutie la malheureuse avant de quitter précipitamment la pièce.
Quelle plaie ! Exaspérée tant par ma maladresse que par ce contretemps impromptu, je referme mon livre avec précaution en soupirant. Mes journées sont réglées comme une horloge et j’avais encore deux bonnes heures pour finir de retranscrire les résultats que je venais de découvrir. Je suis à un stade critique de mon étude, je sens que la solution est proche ! Ma mission de vie est importante, vitale même, car je suis censée être celle qui trouvera le remède au Fléau Noir. Du plus loin que je m’en souvienne, je me concentre sur mon travail et n’accepte que peu d’interruptions qui m’éloignent de mon objectif, même temporairement.
Tiraillée entre l’envie de continuer comme prévu, et l’ordre reçu qui va me faire prendre du retard sur mon planning, je me résous à saisir ma cape suspendue à la patère près de la fenêtre. En effet, la fille du chef de la Citadelle Blanche ne saurait se présenter sans l’apparat de mise pour une sommation pareille. Car le sujet doit être important pour être convoquée en dehors des réunions hebdomadaires planifiées.
Jetant un coup d’œil par la fenêtre de la tour dans laquelle mes quartiers ont été établis depuis ma naissance vingt-deux ans auparavant, j’aperçois un bataillon dans la cour pavée. Ils sont des petits points depuis cette hauteur mais parfaitement identifiables grâce à leurs combinaisons bleues. Depuis mes appartements, j’ai une vue imprenable sur les alentours : les bâtisses en vieilles pierres mais aussi les serres, les étables, le moulin, le puits et surtout les locaux techniques. Tout cela protégé par le dôme d’énergie qui nous préserve de l’extérieur comme un rempart infranchissable tout en nous apportant un climat tempéré idéal pour les cultures et le bétail.
Selon les textes anciens que j’étudie quotidiennement, notre Citadelle Blanche est similaire à un village fortifié, si nombreux au Moyen Âge. Elle a d’ailleurs été établie sur une colline qui s’appelait autrefois Montmartre et permet de dominer ce qu’il reste de la grande ville qui était le centre névralgique du pays dans le passé. Décombres par endroits où les bombes lâchées en dernier recours ont tout détruit, et vestiges plutôt bien conservés à d’autres. Cela donne un paysage hétéroclite et bizarre dans sa mixité où des cratères de rues éventrées côtoient des immeubles haussmanniens encore debout.
Avisant les glacières en plastique sur le dos de quelques hommes, j’en déduis que l’unité Delta est de retour et que cela justifie cette interruption. J’espère enfin obtenir les échantillons dont j’ai besoin pour poursuivre mes travaux. Ragaillardie par cette perspective, je me précipite vers la salle du Directum en faisant toutefois attention à ne pas tomber dans l’escalier de pierre.
Il faut dire que ma toge d’un blanc immaculé n’est pas vraiment pratique pour se déplacer, mais elle est le symbole, tout comme ma cape, de mon statut de Cerebra Prima, futur Chambellan lorsque mon père ne le sera plus. Seuls les Cerebrums ont le droit de porter cette couleur afin de repérer les personnes prioritaires à sauver en cas d’attaque, car nous sommes la seule chance de survie de l’humanité.
Reprenant contenance après ma petite course, je pénètre d’un pas plus mesuré dans l’immense nef qui sert de lieu de réunion aux dirigeants de notre communauté. Nos ancêtres ont choisi cet endroit après l’Inferno[2], car c’était une ancienne église, le Sacré-Cœur de son nom d’époque, dont les épais murs de pierre garantissaient une sécurité relative contre les Zautres. De plus, elle était reliée à une source souterraine indépendante, indispensable à notre survie. Depuis près de deux siècles, nous avons reconquis l’espace, et désormais, tout le périmètre à deux kilomètres à la ronde de la colline où nous avons établi notre Citadelle bénéficie de l’enceinte mise en place par nos prédécesseurs.
— Te voilà enfin, Bérénice ! s’exclame mon père, le Chambellan. L’unité Delta a rapporté ce que tu avais demandé.
— Parfait, je m’en doutais quand j’ai remarqué les hommes dans la cour. Puis-je les voir ?
Le chef du bataillon s’avance vers moi pour me tendre une glacière. Surprise par le poids, je la laisse tomber dans un bruit sourd couvert par le cri de douleur du capitaine, frappé au mollet par la boîte.
— Qu’avez-vous à la jambe ? demandé-je, suspicieuse, tout en reculant prudemment de quelques pas.
À mes paroles, le bataillon affecté à la sécurité du Directum, notre gouvernance, se déploie en sortant leurs épées de leurs fourreaux pour s’interposer entre l’unité Delta et nos dignitaires. Tous se figent et dévisagent leur chef, rigide de colère et de peur mélangées.
— Ce n’est rien, déclare-t-il les dents serrées. Une égratignure sans conséquence.
— Vous avez été touché par un Zautre ! s’exclame Harold le second de mon père. Et vous osez revenir dans la Citadelle Blanche, au mépris de notre sécurité à tous ? Unité Alpha, conduisez-le aux portes de l’Area Rouge immédiatement ! C’est inacceptable et je vous tiendrais pour personnellement responsable si cela avait le malheur de se reproduire, crache-t-il au chef de l’unité chargé de sa protection.
— Ce n’est pas cela ! s’exclame le capitaine incriminé. Je suis tombé sur l’arête d’une poutre lors d’un combat ! Grâce au sérum, je ne suis pas contaminé, et…
— Peu importe, l’interrompt sèchement le Chambellan. Même si vous n’êtes pas infecté, vous êtes suffisamment touché pour ne pas supporter un faible coup. Parce que la glacière ne vous a pas cogné très fort. Vous ne pouvez plus être efficient si vous êtes blessé. Vous connaissez parfaitement nos règles. Personne d’inutile ne peut avoir de place parmi nous.
Je regarde le chef d’unité qui n’a pas d’autre choix que de marcher vers la sortie, escorté non seulement par l’unité Alpha, mais également par ses hommes de l’unité Delta qui le fixent avec une rancune teintée de soulagement. Il est vrai que le Chambellan a fait preuve de clémence en ne condamnant pas le bataillon dans sa totalité : ils ont tous fait preuve de négligence en ne remarquant pas la blessure de leur chef et ils le savent. L’empathie ou la connexion émotionnelle n’est pas ce qui permet à notre communauté de survivre.
Quand bien même aurais-je voulu aider celui-ci que le regard de mon père m’en aurait dissuadée. Nous parvenons tout juste à entretenir la communauté valide et n’avons malheureusement pas les ressources nécessaires pour traiter des gens qui ne contribuent à rien. C’est la dure loi de la Citadelle blanche, mais elle est juste pour la survie de tous.
Balayant la pensée de cet homme qui sera de toutes les façons remplacé dans la minute, je retourne à mon laboratoire avec mon précieux fardeau. J’ai hâte de voir si mes déductions sont justes.
[1] Nom désignant au Moyen Âge les personnes attachées à un domaine qu’elles exploitaient pour un seigneur. Celui-ci avait droit de vie ou de mort sur elles. C’était une forme d’esclavagisme.
[2] Nom donné à la période du Fléau Noir en référence aux Enfers dans La Divine Comédie de Dante.
Sam X – Corpus
Au même moment – Area Rouge
L’ensemble des gradins sud sont occupés. Custos a bien manœuvré et semble avoir prévenu tous les Corpus disponibles de cette audience, outre sa cour permanente. Il veut en faire un spectacle et une démonstration de son pouvoir à un maximum de monde car j’estime qu’un petit millier de personnes sont présentes, soit près de 75 % des survivants de cette ville si on ne compte pas ceux de la Citadelle Blanche. Sans rien laisser paraître, je m’avance jusqu’à l’estrade où trône notre leader, entouré de sa garde rapprochée.
À une époque pas si lointaine, c’était moi qui dirigeais cette unité de sécurité sur laquelle se repose Custos pour gouverner les Corpus. J’étais le numéro un de cette quarantaine d’hommes qui, en binôme, ont en charge un secteur de l’Area Rouge.
Mais plus maintenant. J’ai quitté mon poste de bras droit deux ans auparavant pour m’occuper de mon petit frère. Depuis, notre Commandant suprême comme il aime s’appeler, cherche par tous les moyens à me remettre le grappin dessus. Car personne ne renie sa loi alors que je m’en suis affranchi avec fracas en abandonnant ma position de second. Il était persuadé que j’allais revenir en rampant et sa fierté en a pris un sacré coup lorsque, jour après jour, je survis sans avoir besoin de m’humilier devant lui.
Toutefois, je crains bien qu’il n’ait trouvé un moyen d’avoir barre sur moi cette fois-ci, car il a mis Killian dans la cage. C’est aussi mauvais que ce que je redoutais. Serrant les poings pour ne pas me laisser aller à ma colère, je m’arrête à quelques mètres du trône en tournant le dos à « l’espace de Pénitence » pour ne plus voir le regard apeuré et suppliant de mon ami. Je dois absolument garder les idées claires si je veux espérer nous sortir de là.
— Sam X, déclare Custos de sa voix forte, quel plaisir de te voir en nos murs. Cela devient de plus en plus rare dernièrement.
— Ce n’est pas comme si tu m’avais laissé le choix, réponds-je d’une voix sourde. J’ai bien reçu ton message aux Halles.
— Dans la mesure où tu te caches comme le rat que tu es, cela fait deux jours que ton ami attend un signe de ta part. Tu as pris ton temps pour venir…
Évidemment que notre planque est secrète sinon nous serions tous, ma bande et moi, dans la cage à devoir obéir à son bon vouloir.
— Que veux-tu pour libérer Killian ?
Autant entrer dans le vif du sujet car je ne veux pas laisser l’occasion à mon ancien mentor de me torturer plus longtemps. Déjà que je me suis retenu de frapper son messager lorsqu’on m’a fait savoir qu’il cherchait à me voir.
— Toujours aussi pressé à ce que je vois, marmonne-t-il d’un ton goguenard. Ceci dit, tu n’as pas tout à fait tort car tu vas avoir besoin de temps pour préparer cette mission. Voici le dessin de ce que tu dois te procurer, dit-il en jetant un cylindre à mes pieds. Quand tu me l’auras rapporté, Killian pourra partir. En attendant, il restera mon invité.
Déroulant sans un mot la feuille que j’ai sortie de sa protection, je découvre un plan dessiné qui me fait frémir.
— C’est en Zone Noire Profonde ! m’exclamé-je. C’est bien trop dangereux !
— Mais tu es Sam X le fossoyeur, ose me répondre Custos hilare. Que sont quelques Zautres à combattre pour toi ?
— Je ne peux pas garantir la sécurité de ma bande si on s’aventure par là-bas. Personne ne revient indemne de cette partie-là de leur territoire. Même tes hommes évitent de s’y aventurer…
— Vas-y seul en ce cas. Emmène-les tous et qu’ils crèvent là-bas, je m’en fous. Rapporte-moi cette machine ou ton protégé sera le prochain tribut.
Un mois à peine. Même si je ne le vois pas, je sens le regard hébété de Killian et me retiens de sortir ma hache de son harnais bien visible dans mon dos. Seul contre tous, je ne pourrais rien tenter de viable. Mais je dois trouver une solution pour éviter qu’il ne serve de repas aux Zautres lors du prochain sacrifice.
Ce rituel mensuel nous garantit une certaine tranquillité au sein de l’Area Rouge mais c’est aux prix de la vie de certains d’entre nous. Évidemment, c’est Custos qui désigne les tributs : cela lui assure la servilité de tous car personne ne veut être ciblé. Il règne ainsi en maître sur les survivants en éliminant les sujets qui le contrarient d’une façon ou d’une autre.
Je n’ai échappé à ce sort funeste que parce que j’explore régulièrement la Zone Noire alentour, à la recherche de ce qui pourrait servir à notre survie. Mais cette mission doit m’entraîner bien plus loin que le périmètre dans lequel je m’aventure régulièrement. Et un lieu inconnu est bien plus dangereux à appréhender. Toutefois, si je veux espérer sauver mon ami, je ne vais pas avoir le choix…
— Pour un tel trajet, je vais avoir besoin d’eau et de vivres pour tenir. Car cela représente plusieurs jours de marche. Et Killian ne doit pas être maltraité d’ici mon retour. Si jamais cela arrivait, je garderais mes trouvailles pour moi.
Je ne peux rien faire de plus pour lui pour l’instant, et repars donc la mort dans l’âme que je n’ai plus, transportant les deux jerricans pleins bien moins lourds que mon cœur. Au détour d’une rue, j’entrevois du coin de l’œil une ombre qui me suit. Évidemment. Mais je le sèmerai dans les tunnels qui que soit l’envoyé de Custos pour tenter de découvrir notre planque.
Chargé comme je le suis, je ne peux pas courir comme je le voudrais, mais l’eau est trop précieuse pour n’en gâcher ne serait-ce qu’une goutte. Cela fait une dizaine de jours que nous nous contentons chacun d’un petit verre quotidien, et nos réserves sont quasiment épuisées. Ces deux jerricans sont donc les bienvenus, même si j’enrage du prix à payer. Killian. Treize ans à peine. Il est rapide, mais pas suffisamment. Il s’est fait prendre par une patrouille de Custos avant-hier alors qu’il essayait de trouver quelque chose à échanger aux Halles, la plaque tournante du troc au sein de l’Area Rouge.
Lorelei est inconsolable, car en vérité, il aurait pu s’échapper s’il ne l’avait pas aidée à grimper sur la grille pour qu’elle puisse s’enfuir. Revenue en pleurs à la planque, elle nous a balancé la nouvelle avant de s’écrouler, terrassée par la culpabilité. Et c’est vrai que je lui en veux aussi. À cause de sa jalousie, elle a tenu à accompagner Killian à la place de Chiara alors qu’elle n’est pas aussi bonne qu’elle, loin de là ! Non seulement nous avons perdu l’un des nôtres, mais en plus, elle a oublié le butin de l’exploration dont nous avons désespérément besoin pour obtenir des vivres. Deux erreurs impardonnables.
Je l’aurais d’ores et déjà bannie si son frère, Lukas, ne m’avait pas supplié de lui laisser une dernière chance. Comme il est un second précieux pour notre bande, j’ai accepté, mais je sens au fond de mes tripes que cela n’est pas une bonne idée. De toute façon, dès le départ, je ne la sentais pas, celle-là.
Dans l’Area Rouge, c’est chacun pour soi et Dieu pour personne.
Je me suis sacrifié pour mon petit frère à la mort de notre mère. Parce qu’elle m’avait arraché la promesse de veiller sur lui dans son dernier souffle. Mais pour quoi au juste ? Quelques jours ou mois de plus ne changent pas notre vie car celle-ci a une date de péremption assez courte. Alors, à quoi bon lutter jour après jour ?
Depuis deux ans, ces pensées m’obsèdent et pèsent de plus en plus lourd dans mon esprit. Car je ne peux m’empêcher, plein de rancœur, de penser à ma sœur aînée Aurora, qui, elle, n’a pas hésité une seule seconde à nous abandonner à notre triste sort dès qu’elle en a eu l’occasion.
Depuis la naissance de mon petit frère, je suis livré à moi-même et j’ai lutté seul pour me faire ma place. Je n’avais que six ans à ce moment-là mais j’ai vite compris que je devais me focaliser sur ma survie personnelle avant de penser aux autres.
Pourtant, depuis deux ans, je me suis chargé de la responsabilité d’autres vies que la mienne. Quelle bêtise ! La preuve, ce que je suis obligé de faire en cet instant.