Interview une pinte de mots

Ou comment une asso oeuvre à la promotion de l'autoedition !

L'écriture est une activité souvent solitaire mais pour autant n'est pas synonyme de solitude. Et grâce à des personnes comme Audrey, Isabelle et Angélique, c'est même tout le contraire ! Car elles ont monté l'association Une Pinte de Mots pour créer des relations et mettre l'accent sur l'humain pour les auteurs et les chroniqueurs. Par leur biais, j'ai fait de superbes rencontres virtuelles qui non seulement m'ont apporté en tant qu'autrice mais aussi en tant que personne.

Petite présentation rapide de gauche à droite :

  • Audrey : Présidente – chroniqueuse et autrice
  • Angélique : Secrétaire – chroniqueuse – autrice en cours
  • Isabelle : Trésorière – chroniqueuse

Audrey et Isabelle se sont rencontrées par le biais d’un comité de lecture et Angélique s’est rapprochée d’elles grâce à la communauté bookstagram.

 

 

ST : Hello les filles et merci d’avoir accepté cette interview. Comment est née Une Pinte de Mots ?

Audrey : Holala, la genèse remonte loin. En 2021 en fait. Je suivais une autrice qui avait fait un post “coup de gueule” contre des SP qui n’étaient jamais honorés. Il faut rappeler que cela coûte de l’argent à l’auteur d’envoyer un SP à un chroniqueur et que c’est perdu si la personne concernée ne fait jamais de retour. Cela m’a révoltée et m’a fait réfléchir toute la nuit à cette problématique que rencontrent les auteurs à trouver des chroniqueurs de confiance. Et à 5h du matin, le concept d’un comité de chroniqueurs qui s’engageraient à respecter une charte de SP a germé. Puis j’ai contacté quelques chroniqueurs avec lesquels j’étais en relation pour leur soumettre mon idée et 24h après, on était 18 à à se lancer dans l’aventure ! Cela a été un succès qu’on n’avait pas du tout envisagé et, ayant 1000 idées à la minute, on a aussi voulu organiser un salon. Mais pour ce faire, il était nécessaire d’avoir une structure et c’est comme ça que ce comité est devenu une association.  U ne formidable aventure qui nous a totalement dépassés : en quelques mois, il y a eu plus de   personnes à gérer (36 chroniqueurs/64 auteurs) et 2000 SP en cours. C’était devenu   lourd en termes de charge, de temps et d’énergie. J’ai démissionné de l’asso en décembre dernier pour ne pas sombrer dans un burn out, car rappelons-le, tout ce travail était fait bénévolement en plus de mon travail et de ma vie de famille. La mentalité de certains auteurs qui considéraient que tout était dû a eu raison de ma passion également. Si les SP me pesaient trop, l’organisation de salons et le souhait d’aider les auteurs  entquand même des . D’où aujourd’hui Une Pinte de Mots à la place, tourné vers le service aux auteurs et l’organisation de salons – et plus du tout sur les SP.

Isabelle : Idem pour moi. J’avais suivi Audrey pour les valeurs qu’elle transmet et l’asso, qui   elle, n’avait pas la même saveur. La création du salon la Cigale lit aussi qui a eu lieu en juin nécessitait une structure et les engagements pris pour ce salon ne m’ont pas permis d’arrêter immédiatement. J’ai annoncé dès février qu’à la suite du salon je quitterai le wonderchro. Mais en  même temps, je n’avais pas envie d’arrêter d’aider les auteurs. Du coup, en discutant avec Audrey, on s’est dit qu’on pouvait recréer une autre structure dédiée aux services aux auteurs et aux salons qui serait complémentaires à l’activité SP du Wonderchro. Les retours ultra-positifs des participants ont confirmé que ce que nous faisons était apprécié et souhaité. On a invité Angélique à nous rejoindre. Elle a accepté de suite.

Angélique : Bien sûr ! Parce que j’avais adoré l’esprit de communauté et d’entraide sur un projet lecture lancé pendant le confinement et cela me manquait de ne plus pouvoir échanger lorsque celui-ci a fermé faute de temps après la reprise. Je l’avais retrouvé au travers du wonderchro et avais organisé le salon de Champagnac dans le Cantal : cela faisait du sens de rejoindre les filles dans cette nouvelle aventure.

ST : Quel est le concept phare d’Une Pinte de Mots ?

Audrey : Les valeurs qui nous animent toutes les 3  l’entraide et le partage. Notamment envers les autoedités qui peinent souvent à se faire connaître.

Angélique : On l’a bien vu avec l’explosion des demandes de SP au Wonder. Les auteurs ont un réel besoin de visibilité

Isabelle : D’où la création de salons pour mettre un coup de projecteur sur les AE qui sont souvent écartés sur ce type d’événement.

Audrey : Tout à fait ! Les promotions que nous organisons, notamment les salons, se veulent ouverts à tous. Autoédités, maisons d’édition, libraire ou tout acteur du marché du livre sont tous les bienvenus.

Angélique : Cela fait d’autant plus sens que ceux que nous organisons sont loin des grosses villes et qu’on peut mettre en avant des acteurs régionaux. Par exemple, sur Une Mine de Livres à Champagnac, j’ai travaillé avec e  qui n’aurait pas pu organiser un tel événement tout seul mais qui a été ravi de s’associer avec nous.

Isabelle  : Pareil à Gréasque avec deux maisons d’édition régionales et également le libraire du village voisin. Cela permet d’avoir des profils différents et donc des genres littéraires larges qui peuvent plaire au plus grand nombre. Il y en a pour tous les goûts pour les lecteurs.

Audrey : En parallèle des salons, nous avons également un discord qui permet de pouvoir répondre aux besoins des auteurs. Chacun des adhérents a une expérience ou une compétence qui peut servir à d’autres et les partage volontiers. La recherche d’un BL par exemple, ou une question sur l’administratif lié à l’activité d’écriture, ou un avis sur telle ou telle plateforme de diffusion. Bref, les sujets ne manquent pas et chacun répond aux questions posées avec son retour d’expérience ou sa connaissance. Nous permettons également la mise en relation pour des besoins plus spécifiques comme la recherche d’un infographiste ou d’un correcteur.

ST : C’est une véritable communauté d’entraide et d’échanges pour les auteurs. Quid des chroniqueurs ?

Audrey : On ne le réalise pas forcément mais le chroniqueur est souvent aussi seul que l’auteur. L’idée c’est de pouvoir parler de ses lectures avec des personnes partageant la même passion. Certains organisent des LC et cela donne lieu à des conversations enflammées multiples sur le discord qui ne sont pas possibles sur booksta. On a aussi mis des moyens de communication plus fluides et faciles d’accès pour tout le monde pour favoriser les échanges et les rencontres.

Isabelle : Je fais également des portraits “Derrière un auteur, une personne” afin de présenter l’être humain derrière l’écran. Ce n’est pas juste un clic mais bien une personne avec laquelle on interagit et on peut vite l’oublier parfois.

ST : Je confirme, j’ai fait de très belles rencontres grâce à votre réseau. C’est d’ailleurs une de vos plus grandes forces d’avoir réussi à fédérer autant de personnes autour de vous ! Combien êtes-vous à date ?

Audrey : En quelque mois, nous sommes 68 membres dans Une Pinte de Mots (60% d’auteurs et 40% de chroniqueurs car certains auteurs sont également chroniqueurs). Les adhésions ont 3 niveaux. Juste l’accès à la communauté sur le discord de façon gratuite ou avec une cotisation pour avoir accès à l’organisation des salons à un tarif préférentiel ou aux services aux auteurs.

ST : Parce que l’argent des adhésions permet d’avoir une remise de 50% sur les frais d’un salon, n’est-ce pas ? Et quand on voit que la cotisation est de 20 ou 30€ en fonction du niveau de service choisi, c’est un investissement largement rentabilisé !

Isabelle : ça l’est d’autant plus que nous avons un stand avec les livres des auteurs adhérents qui n’ont pas pu se déplacer et qui souhaitent néanmoins être représentés.

Audrey : C’est comme le principe des stands de maison d’édition en fait. Ils proposent des livres de tous leurs auteurs même si ceux-ci ne sont pas sur le salon.  Ce sont des chroniqueurs qui tiennent cette partie-là et ils sont à même de conseiller les lecteurs, même en l’absence des auteurs. C’est une autre façon de faire connaître leurs livres mine de rien et de les soutenir.

ST : Quels sont vos projets futurs ?

Audrey : Réediter les 3 salons organisés sur 2022/23 et en créer d’autres. Comme c’est un travail qui demande beaucoup d’implication et de temps, on a besoin d’avoir un relais sur place pour coordonner les projets. Mais on espère pouvoir en monter au moins un 5ème  sur 2024.

ST : Je vous le souhaite ! Vous mettez une belle énergie dans ces projets et je ne doute pas que vous les concrétisiez avec succès.

 

J’espère que tu auras compris que je partage ces valeurs d’entraide et d’échanges et que je t’ai donné envie de rejoindre cette communauté engagée ! Parce que la magie des relations privilégiées entre auteurs, chroniqueurs et lecteurs est super et fait vraiment chaud au cœur. Qu’en penses-tu ? N’hésite pas à me dire en commentaire si tu aimes ce genre d’initiative.

NB : Si tu souhaites participer aux prochains salons, n’hésite pas à te rapprocher de l‘association car c’est ouvert à tous, adhérent ou pas :).

 

2 réponses

  1. Bonjour, j’aime beaucoup cette initiative et tu m’as donné envie de m’y inscrire. J’aime partager et échanger et l’idée de pouvoir aussi échanger sur mes lectures me plait beaucoup car ce n’est pas évident d’en parler autour de moi selon le genre que je lis. Merci

    1. Merci beaucoup : je suis ravie si je t’ai donnée envie ! n’héistes pas à dire que tu viens de ma part 🙂

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